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Congrès 3 SLF - Comparer le sport. Usages et controverses - Strasbourg, 29-31 mai 2013 (2).

mardi 9 avril 2013 par Gilles Vieille Marchiset

Dans le cadre du congrès 3SLF de Strasbourg (Jeudi 30 mai 2013 de 8h30 à 10h15 Salle Europe - MISHA, campus Esplanade), Monica Aceti, Gilles Vieille Marchiset et Simone Digennaro présenteront une communication intitulée : Étude exploratoire des normes santéistes dans des programmes nationaux de promotion de la santé : une analyse comparée à partir des images entre la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie.

Résumé :

La quête de santé atteint dans les sociétés occidentales une ampleur sans précédent (Rauch, 1995). Devenue une norme, une injonction et une morale, la santé liée à « l’avènement du corps » (Juvin, 2005) se diffuse largement. Elle est devenue une préoccupation majeure des politiques publiques, donnant lieu à la mise en place de campagnes de promotion. Nous entendons interroger dans une perspective comparative les contenus discursifs et visuels, les contours, de même que les représentations de cette « santéisation » des individus dans leurs pratiques corporelles.

À partir de l’analyse des images (Gervereau, 2004 [1994]) de campagnes nationales de promotion de la santé, notre étude porte plus précisément sur le traitement de l’activité physique et la communication des conséquences néfastes de la sédentarité. L’analyse en cours des programmes Manger-bouger (France), Guadagnare salute (Italie), In Form (Allemagne) et Poids corporel sain (Suisse) fait apparaître des sensibilités culturelles différentes en fonction de l’histoire de chacun de ces contextes nationaux.

Dans cette étude exploratoire, nous interrogeons les signes de valorisation de l’autonomie des individus en terme de gestion de soi, associés à des environnements, des postures et des modèles de vie représentatifs des fractions sociales aisées. La reconnaissance accordée au corps en « bonne santé » conduit à légitimer des normes médicales et hygiénistes venant « du haut » en tant que normes sociales hégémoniques (Aïach, 1998). Si ces mesures se multiplient, soutenues par des démarches de marketing social, afin de les rendre désirables et de créer leur adhésion, elles stigmatisent aussi les comportements qui s’y soustraient (Rail, Murray, & Holmes, 2010). Des messages agressifs de culpabilisation de l’individu quant à sa mauvaise gestion de soi sont incarnés par l’« obésité », actuellement énoncée en terme de « pandémie mondiale no 1 » par l’OMS, ce qui n’est pas sans pointer les individus déjà les plus désavantagés.

Mots clés : santé, programme de promotion, images, activité physique, autogestion, stigmatisation

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